PREAMBULE
Dossier réalisé dans le cadre du cours « La métropole des sciences sociales » (Master 1, Sem.7, UeM 7.3, SH 7.01) et du cours « Dispositifs de participation » (Master 1, Sem. 7, optionnelde projet) sous la coordination de Agnès Deboulet et Khedidja Mamou. Dossier réalisé aussi avec la contribution de Darena Milkova, étudiante ENSAPLV, et Alexina Fornasari, étudianteIFU.
Octobre 2010 – Janvier 2011. 30 pages. 65000 written signes. Pour telecharger le dossier complet, veuillez envoyer un e-mail a l’adresse: alexandru_senciuc@yahoo.com
PREAMBLE
Folder made in the frame of the course “The metropolis of Social Sciences (Master 1, Sem.7,EMU 7.3, SH 7.01) and the course ” Devices for participation “(Master 1, Sem. 7,optionnelde project) under the coordination Agnes Deboulet and Khedidja Mamou. Folder compiled with contributions also from Darena Milkova, student ENSAPLV and Alexina Fornasari, student IFU.
October 2010 – January 2011. 30 pages. 65,000 signs. To receive a complete copy of the folder, please send an e-mail to the following e-mail adress: alexandru_senciuc@yahoo.com.
TABLE DES MATIERES / CONTENTS
1. INTRODUCTION page 1
2. PRESENTATION DU PROJET page 4
2.1 Circulation
2.2 Activités et nature
2.3 Point par point
2.4 L’historique comme argument pro et contre le projet
3. DISPOSITIFS DE PARTICIPATION page 9
3.1 Site internet
3.2 Reunions publiques
3.3 Ateliers
3.4 Conclusion sur les dispositifs de participation
4. ACTEURS 15
Conclusion
5. GOUVERNANCE page 18
6. CONCLUSION page 27
7. BIBLIOGRAPHIE page 28
INTRODUCTION
Le projet des berges de Seine a ete devoile le 14 avril par Bertrand Delanoe, le maire de Paris. Il s’agit d’un eterne enjeu parisien qui peut se resumer dans une intentionalite de profiter d’une des plus importantes ressources naturales dans Paris, la Seine ; un enjeu qui dans l’histoire a pris des formes diverses, soit-il des petites bourgades ou des plages[1]. Aujord’hui il consiste dans un petit amenagement au long des quais qui va « redonner les berges aux citoyens »[2]. Des le debut il presente une position militante contre « l’autoroute urbaine » qu’on peut trouver aujord’hui au long du fleuve. Le projet s’annonce aussi comme un important projet participatif avec une diversite des outils.
L’agenda du projet prevoit la livraison en 2012 avec une periode d’execution d’environ 3 mois. L’amont du projet est marque par une importante partie de concertation(reunions publiques, ateliers, etc) a la fin de laquelle un bilan sera presente ; apres le bilan vient une periode d’enquete publique qui a comme objectif detalier le projet. L’etude present ici se trouve en amont du projet, dans la periode de concertation. Il a comme but l’analyse critique et comparative du projet du point de vue de la solution proposee, des dispositifs des participation utilises, des acteurs impliques et du contexte politique. Des le debut il faut preciser aussi les limites objectives du projet. La premiere et la plus importante est la limite temporaire par rapport a l’echelle du projet, en bref une courte periode pour un grand projet. Une deuzieme limite consiste en celle de l’analyse limitee a une seule partie du deroulement du projet, celle de la concertation. Mais ca veut pas annuler le caractere scientifique du projet, par contre! L’observation directe sur les etapes dehors l’etude a été remplacee par des autres outils : l’analyse des ouvrages et des autres materiaux(dans la presse, sur internet, etc.) sur le projet. On peut dire, alors, que l’etude peut etre extrapole au niveau global du projet.
La methode utilisee[3] consiste dans une enquete plutôt qualitative que quantitative, ou l’observateur a pris le plus possible une position neutre par rapport aux acteurs. La nature du projet et notament des dispositifs des participation a minimise les interactions entre l’enqueteur et les acteurs impliques, soient-ils elus, techniciens ou habitants. Le seul moment de sortie de cette position presque chachee a été le moment de participation aux ateliers, mais qui a eu aucun effet sur le resultat local, tant pis global. Comme points de reference principals dans l’analyse comparative sur le projet il y a deux ouvrages : « Gouverner la ville par projet, urbanisme et gouvernance des villes europeenes », Gilles Pinson, 2009, qui fait le lien entre le politique, la gouvernance et le projet, et « La concertation en amenagement, elements methodologiques », Certu, 2000, comme reference sur la methode dans la concertation.
[3] Après Beaud S., Weber F., « Postface : pour une ethnographie sociologique », in Guide l’enquette de terrain, Reperes, La Decouverte, 2003, 293-215
ACTEURS
Les acteurs peuvent se classifier dans une infinitude des modalites en fonction de: position sociale(elus, techniciens, habitants), decision(ceux qui prennent la decision, ceux qui en prennent pas), implication(directe, indirecte), representativite(institutions, personnes physiques), interet(par groupes d’interet), etc. Dans les chapitres anterieures on a vu en bref que la specificite du projet reste dans une volonte politique d’abbord, que la concertation est tres faible et que les techniciens eux-memes s’inscrivent dans les meandres institutionnelles de la ville[1]. Il faut, donc, regarder ailleurs pour arriver a une conclusion.
Le premier sur la liste est Bertrand Delanoe[2], actuel maire de Paris, vue aussi comme l’initiateur du projet[3]. Anterieur membre du Parti Socialiste et maire de Paris depuis 2001, Bertrand Delanoe s’est toujours fait remarque comme une figure de leader sur la scene politique parisienne. Il a eu une evolution assez impressionante, venant d’un contexte modeste, il a reussi de prendre le poste de maire de Paris par un approche dans un moment clef : « Un rejet du « système Chirac » mis en place depuis l’élection du maire de Paris au suffrage universel en 1977 et incarné, même s’il s’en est défendu sur le tard, par Jean Tiberi depuis 1995. »[4] Dans sa carriere il a toujours parie sur son image tonique et charismatique : « Cela, Bertrand Delanoë paraît l’avoir compris depuis longtemps, au moins depuis qu’il est devenu, en 1993, le « chef de l’opposition parisienne » en prenant la présidence du maigre groupe socialiste du Conseil de Paris. Là, il a imposé à ses amis politiques un changement radical de comportement, pratiqué « l’opposition constructive », limitée aux frontières de la capitale, de sa vie quotidienne et de ses projets. A chaque proposition du maire, une contre-proposition, réaliste de préférence, plutôt qu’une diatribe sans lendemain », « Pouvait-elle écouter sans broncher un sénateur, futur maire de Paris, lui confier son homosexualité ? Eh bien, oui ! « Bien sûr, je suis homosexuel », a dit Bertrand Delanoë, le 22 novembre 1998, à M6 ». Comme maire de Paris il a maintenu cette image, mais aussi cette methode de gouvernance, vue comme technocrate.
Le Conseil de Paris est le plus important organisme de l’administration de la ville de Paris, un organisme deliberatif. Dans sa composition il inclue le Conseil municipal et le Conseil general, il s’organise en 9 Commissions et il a lieu 11 fois par an[5]. Si on regarde les transcriptions des reunions du Conseil de Paris[6] sur le projet des berges de Seine, la premiere chose qu’on peut observer et le fait que le projet a pas été propose par Bertrand Delanoe, mais par le groupe « Les Verts » dans le mois de janvier, vœu qui a été rejete d’ailleurs. La deuzieme chose a observer est la manque de consultation du maire sur le projet dans le conseil : le projet a été annonce directement sans passer par le Conseil de Paris. Ensuite, d’une manière generale, on peut voir comme les vœux pour le projet et pour son deroulement son acceptes un par un, et comme les vœux qui peuvent empecher le projet[7] sont repousses un par un. La conclusion sur le Conseil de Paris est sur son partialite pour le projet et pour le maire dans la prise de la decision.
L’oposition au projet vient de l’exterieur mais reste toujours dans un format politise: mairies d’arrondissement, parties politiques, organisations banlieuenaires, elus[8]. Cettes organismes ont fait des fortes actions contre le projet utilisant des techniques diverses : propositions au vote, contre-projet[9], declarations pour les medias, etc. Les critiques fortes insistent toujours sur les points faibles du projet : le faible etude des circulations( la manque des vraies donnes, l’echelle locale de l’etude, la superficialite), la manque d’une vraie concertation.
Ca qui ettone encore plus est la manque de presence sur la scene generale du projet des habitants ou des associations citoyenes. Cette pseudo-presence apparait sur les sites de la mairie dans des formes completement artificielles comme : « Les Premieres reponses a vos questions » , « Imaginez les berges de Seine : Vos Idees ! », « Les enfants imaginent aussi les berges de demain ». Toutes cettes choses veulent montrer le fait que le projet a pas été pris en compte par le grand public, qui doit etre concerne d’ailleurs, et qu’il faut artificiellement pousser pour couvrir la plage.
Conclusion sur les acteurs:
On se trouve en face des deux camps : le premier avec le maire et ses adjoints, et le deuzieme de l’opposition. Le premier camp, autonome, suivre son chemin de l’agenda, sans tourner la tete a gauche ou a droite. Le deuzieme camp, tres actif et agressif, essaye toujours de bloquer le projet avec des methodes de plus en plus diversifiees et sophistiques. On passe, alors, dans une autre realite du projet, dans le virtuel ou le projet lui-meme n’est plus important. La, ca qui est important est le reseaux, le policy discourse.
[1] Soit-il l’APUR ou la Direction d’amenagement etc.
[3] Dans toutes les reunions le projet a ete presente comme appartenir a lui: « Le projet du maire de Paris » ou « Le projet de Bertrand Delanoe »
[4] Annexe Bertrand Delanoe – le Monde
[6] Annexe Le Projet des Berges de Seine dans Conseil de Paris
[7] Par exemple « Vœu n°9 déposé par le groupe Centre et Indépendants relatif à l’organisation d’une votation citoyenne dans les communes d’Île-de-France sur le projet d’aménagement des voies sur berges. » (VŒU REPOUSSE)
[8] Annexe berges de Seine articles le Parisien
[9] Annexe Le contre-projet
BIBLIOGRAPHIE
1. Pinson,Gilles, Gouverner la ville par projet : urbanisme et gouvernance des villeseuropéennes, Paris, Presses de Sciences Po, 2009
2. CERTU, La concertation en aménagement : éléments méthodologiques, Lyon, 2000
3. Beaud S., Weber F., « Postface : pour une ethnographie sociologique », in Guidel’enquête de terrain, Repères, La Découverte, 2003, 293-215
4. Bacque M-H., « Action collective, institutionnalisation et contre-pouvoir : actionassociative et communautaire a Paris et a Montréal », Espaces et Société, 2005/4,123, p. 69-84.
REFERENCES ENLIGNE
1. http://bergesdeseine.paris.fr/ – le site officiel du projet
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